Hier, nos discussions tenues à l’assemblée d’orientation ont été très intéressantes. En parcourant le blogue, vous aurez la chance de découvrir sur quoi celles-ci portaient. Je vous invite à poser vos commentaires.
Lors de nos discussions en atelier, trois priorités ont été énoncées pour notre plan stratégique 2011-2016.
1)Améliorer notre image publique
2)Recruter de nouveaux membres
3)Stabilisation des finances
La question que je me pose principalement est comment atteindre ces objectifs, en tant qu’organisation catholique. Ceux-ci sont reliés les uns aux autres. Allons-nous centrer nos énergies pour nous faire connaître au sein même de l’Église, auprès du clergé et des catholiques pratiquants? Je crois que cette possibilité est importante. En effet, il est étonnant de voir que nous sommes parfois peu connus auprès d’eux. Mais je crois que cette alternative comporte certaines limites. En effet, ces personnes représentent à peine 8% de la population et sont de plus en plus âgées. Elles sont déjà sollicitées par différentes causes et peinent parfois à financer leur propre paroisse.
Est-ce possible de rejoindre le grand public en général, les catholiques non pratiquants et toutes personnes de bonne volonté pouvant être d’accord avec notre mission? Est-ce possible de rester fidèle à l’Église tout en allant au dehors de l’Église? Je crois que oui.
Il est évident de voir qu’il y a un écart grandissant entre les jeunes et le milieu ecclésial dont Développement et Paix est principalement présent. Les jeunes sont éloignés des structures traditionnelles de l’Église. Ce milieu leurs devient de plus en plus étranger et, à tort ou à raison, ils peuvent entretenir une certaine image négative de celui-ci. La déconfessionnalisation des écoles publiques au Québec et de d’autres provinces accentue cet écart. De plus, avec l’immigration, des personnes d’autres croyances religieuses sont également davantage présentes au pays. Malgré toutes ces différences, beaucoup d’entres eux seraient intéressés à s’impliquer dans notre organisme si seulement nous pourrions les rejoindre. C’est un peu déjà ce qui se passe actuellement auprès de nos groupes de jeunes. Les membres dans cette catégorie que nous réussissons à rejoindre sont de plus en plus diversifiés et sont de toutes croyances religieuses. L’enjeux selon moi, est d’adapter notre discours pour que, tout en conservant notre appartenance à l’Église catholique, celui-ci soit adapté à une société sécularisée et pluraliste.
Peut-être que cela peut être perçu, pour certains, comme une menace, comme une volonté de nous détacher de l’Église catholique. Je crois plutôt que ce nouveau contexte pourrait être une occasion extraordinaire pour créer des ponts avec des personnes qui sont éloignées de l’Église. Cela serait une occasion pour travailler sur nos valeurs communes, mettre de l’avant l’œcuménisme et le discours interreligieux. Cela serait même une occasion de briser certains préjugés que des personnes peuvent entretenir envers l’Église catholique. Entre repliement et ouverture, voilà un défi que Développement et Paix devra faire face dans l’avenir. Je suis convaincu qu’il est possible de rester fidèle à l’Église, tout en allant au dehors de l’Église. C’est même la survie de l’organisme qui en dépend...
Jean-François Langlais, représentant des jeunes francophones (18-35 ans)
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I agree. Last year I was telling my cousin (late 40's) about my involvement in Development and Peace and she said that if she had known that the Catholic Church was "doing this" she might not have harboured such negative views of the Church all these years! I've always thought that if the Church was really serious about reaching out to disenfranchised Catholics, it should make more use of D&P to say - "Look at the great things the Church and its members are doing, and how they're doing it - in solidarity!"
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